Voilà, je vous présente ma Créature. Je l'ai écrite il y a assez longtemps mais je l'aime bien. En vérité je m'y suis attachée.
Prenez votre temps, c'est assez long...
Bon courage!
*dsl pour les fautes de frappe*
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La Créature
Aux confins d'un monde lointain, dirigé par des forces inconnues, naquit un jour une créature.
Elle n'avait rien d'humaine.
A part peut être son apparence : la Créature avait deux jambes, deux bras, une tête.
Elle n'avait pas de parents. Personne ne savait comment elle était apparue
. C'était peut être mieux comme cela. La Créature pourissait au fond d'une grotte humide et noire dans un monde très lointain, ignoré par les humains, pourritures de l'univers.
Elle se nourissait de cadavres d'animaux décomposés qui tombaient dans la grotte. S'il ne tombait rien, elle attendait la nuit.
Là, elle sortait et se nourissait de tout ce qu'elle trouvait.
Ils l'avaient bien compris.
Ils faisaient attention à ce qu'elle eût toujours de quoi se rassasier.
Pour se distraire des longues journées sordides, le Créature torturait.
Torturait les cadavres d'animaux. Elle déboitait les articulations, fracassait les os, jouait aux billes avec les yeux.
Quand elle s'ennuyait vraiment, la Créature se roulait sur les cadavres, et aimait sentir le craquement lourd et sinistre sous son pods. Elle aimait beaucoup briser les colonnes vertébrales.
La Créature ne savait pas à quoi elle ressmblait. Elle ne pouvait se comparer à personne:elle ne connaissait personne.
On racontait, Ils racontaient, que la Créature était le fruit de la rencontyre entre la Bête et l'Humaine. Quand l'humaine l'avait mise au monde, la Créature l'avait tuée, et mangée.
L'Humaine avait ainsi constitué le premier repas de la Créature.
D'autres fois, la Créature restait agenouillée, prostrée dans un coin de son cachot.
Deux fois dans l'année, au solstice d'été et à celui d'hiver, un faible rayon de soleil filtrait dans la grotte. Alors la Créature découvrait de ses lèvres des dents monstrueuses, et laissait échapper qualques gloussemants sur-aigus.
Ses gloussements résonnaient contre les parois dela grotte, et Ils les entendaient comme un gloussement sans fin.
La Créature voulait sortir.
Elle se mit à creuser., à travers la petite fente où passait le soleil durant le solstice. Elle découvrit un os pointu, et commença à entailler la paroi.
La Créature ne s'ennuyait plus, elle creusait. Avec son os, avec ses ongles quand l'os se bbrisa,avec les dents quand les ongles furent réduits à une bouillie de sang.
Elle approchait du but. Elle le sentait.
Ils virent les dégâts. Ils virent la plaque de granit s'amincir. Ils coulèrent alors par-dessus une chappe de béton.
La Créature le sentit.
Elle hurla. PLeura. Trépigna de rage.
Ils l'entendirent.
Ainsi le Monde ne voulait pas de la créature. Ainsi le Monde ne voulait pas de ce qui était différent.
Ils finirent par ignorer les cris de la Créature, et les soirs d'hiver, ils racontaient à leurs petits que c'était le vent. La Créature ne perdait pas espoir. La chappe de béton s'amincissait, petit à petit, sans autre bruit que le grattement hargneux de la Créature.
Les générations passèrent. Ils finirent par l'oublier, par la considérer comme une légende des ancêtreslus savoir pourquoi il fallait balancer des cadavres d'animaux morts dans le trou.
Ils savaient juste que s'Ils ne le faisait pas, il y aurait un massacre.
Un jour, la Créature atteint la la lumière.
Ses yeux, habitués à l'obscurité de son cachot, se plissèrents brusquement. Elle détourna la tête.
Par la fente ouverte sur le ciel, qu'elle avait creusée à sa seule force, elle aperçut le Monde.
Du vert, du rouge, du jaune... Elle étudia les couleurs.
Du fond de sa grotte, elle ignorait jusqu'à son existence. La Créature découvra la joie. Pour la première fois de sa vie, elle sentit un sentiment l'envahir complètement.
Le lendemain, la Créature entendit des bruits. Des...voix? Oui, la C réature entendait des voix. Un doigt s'avança dans la fente creusée.
La Créature n'avait pas mangé depuis ce matin. Elle se leva, doucement, lentement,sans faire aucun bruit. Brusquement, elle happa le doigt.
Il fallut mordre.Fort, très fort.
C'était chaud, c'était bon. Elle entendit le craquement, celui des os, celui qu'elle aimait tant.
Elle entendit un cri. Pareil à son rire.Avec plus de douleur dedans, peut-être.
Il fallut bien que quelqu'un se rappelle la légende des ancêtres. Ils pensèrent d'abord à une bête sauvage, puis à diverses raisons, avant d'imaginer l'inimaginable: la Créature. On balança deux fois plus de cadavres d'animaux; et l'enfant resta sans doigt.
Depuis peu, la Créature était frustrée.
Frustrée de ne pas voir le Monde. Elle continuait à creuser, avec l'os du doigt du petit garçon. le trou s'agrandissait.
Un jour, il y eût la place pour sortir le nez, et la Créature le sortit. Le trop d'oxygène lui fit tourner la tête. Elle fût surprise de l'odeur de la verdure, des fleurs, de la...pluie! Des gouttes d'eau lui tombaient sur le visage. Incrédule, la Créature regarda par la fente le ciel soudain si noir.
L'enfant était là, au bord de la fente. Il avait vu la Créature. Il ne bougeait pas. Ne respirait pas. Il la mettait en confiance..
.Son moignon lui faisait mal. Il était infecté. Rouge, chaud et gonflé, il faisait atrocement souffrir le petit garçon. La créature creusa encore, elle put glisser la main. Un jour, elle risqua son visage.
Mal lui en prit.
Le petit garçon était là. Il avait déplié son couteau .Quand il aperçut le visage de son ennemie, il bondit soudain, et lui trancha une bonne partie du nez.
Le sang coula .
La Créature hurla. L'enfant prit le nez tranché, et fit couler le sang sur son moignon.
Immédiatement, la plaie se désinfecta. Il laissa le sang coaguler sur la blessure.
La Créature connut la douleur. Elle ne l'avait jamais sentie.
La rage s'empara d'elle ...La rage d'être blessée,prise à son propre jeu.
Elle s'assit à même la Terre, ebranlée par la puissance de tous ces nouveaux sentiments.
Vint le jour où la Créature sortit, avec l'aide du petit garçon. Celui ci l'aidait à creuser.
Un soir, la Créature sortit donc. Elle se hissa tant bien que mal avec ses muscles atrophiés par des d'années d'inaction en dehors de son cachot.
Un oiseau passa près d'elle en poussant des cris tridents.D'un bond animal, elle s'en empara et l'engloutit.
D'un coup. Avec les ailes, les plumes, le bec. Tout.
Le monde éxtérieur l'agressait. Les odeurs lui piquaient trop le nez. Les couleurs lui agressaient trop les yeux. Quant au soleil,il lui brulait tellement la peau qu'elle pelait et partait en de lamentables lambeaux. Le monde extérieur était hostile.
Un jour, le petit garçon-qui depuis l'accident était devenu l'Ami- l'emmena au lac le plus proche.
Elle sentit la douceur de l'eau entre ses mains griffues, poilues, crasseuses. Quand elle découvrit son reflet, elle poussa un grognement rauque et mauvais, et se prépara à attaquer.
De ses griffes elle voulut giffler la Chose.Mais elle ne se heurta qu'au liquide. Le rflet se troubla. Elle crut qu'elle l'avait blessée.
POur fêter sa vicoire, elle effectua quelques bonds de joie improvisés.
Mais, provocation!La Chose de l'eau copia ses gestes.
Prise d'une rage folle, elle s'abattit sur son reflet, et atterrit dans l'eau.
Comprenant son erreur, véxée de s'être mise dans un état pareil pour elle même, et prise d'une fureur incontrolable, elle s'arracha les cheveux .Plus elle souffrait, plus elle souriait de son horrible dentition.
POur finir, dans un élan auto-destructeur, elle s'arracha un oeil.
Celui ci pendit quelques instants contre un relief qu'on aurait pu qualifier de joue, et elle devint folle. Elle voyait à la fois normalement de son oeil valide, et de l'oeil arraché, elle voyait sa jour hirsute, poilue, crasseuse.
Le petit garçon était resté. Il l'a regardait, ebahi, sous le choc de tant de violence. Elle émit un grondement sourd et menaçant en se tournant vers lui.
Immédiatement, il lui assèna une telle claque qu'elle décolla presque. La Créature s'arrêta subitement. Elle émit son désaccord en un gémissement aigu et torturé, puis se tut.
Le garçon prononça quelques mots qui aurait pu lui être adressés si elle avait compris., et il s'en retourna dans la forêt avec la Créature sur ses talons.
Il ne l'aimait pas. Non.
Il l'a truvait repoussante, monstreuse, machiavélique.
Il était fasciné car, en la soumettant, il pensait soumettre le diable.
Comment la Nature, d'habitude si parfaite, avait elle pu engendrer une pareille chose?
Il ne l'aimait pas. Non.
Il voulait s'en convaincre.
Malgré tout, le garçon était attiré par sa noirceur, son horrifiante laideur.
De loin, la Créature ressemblait à un tas de boue gluante impréniée de toiles d'araignées crasseuses.
Les gestes qu'elles faisait pour se mouvoir était si grotesques que lorsqu'elle tombait, le garçon éclatait d'un grand rire plein de pitié et de méchanceté mélangées.
Chaque soir, il ramenait la Créature dans sa grotte et lui balançait deux cadavres qui devait lui suffire pour la soirée et pour toute la nuit. Elle avait interdiction formelle de sortir.
Quand le garçon lui donnait plus de deux cadavres, la Créature savait qu'il ne reviendrait pas avant plusieurs jours.Elle hurlait alors sa désapprobation pendant de longues minutes, jusqu'à ce que le garçon lui donne une tape où son nez aurait du se situer.
Ils savaient que le garçon s'occuppait de la Créature.Il avait ainsi leur respect. Ils se prosternaient devant lui deux fois par jour pour le remercier, et le supplier de ne pas fairesortir la Créature lorsqu'il n'était pas là.
En vérité, le garçon ne savait pas si la Créature respectait ce son interdit.Mais comme aucun cadavres n'était retrouvé, et qu'aucune disparition étrange n'était enregistrée, il en déduisait que la Créature ne sortait pas.
Il y avait aussi son regard: un air plei de bonté stupide qui l'accueillait lorsqu'il venait la sortir de son trou à rats.
Parfois, il la surprenait dans ses occupations, ses espèces de jeux macabres qui l'avait dostraites durant des heures, des années entières.
Il se rappelait souvet le frisson d'horreur que lui avit procuré la première fois où il l'avait vu torturer et se rouler sur les cadavres. Au "crac!" de la colonne, les larmes lui étaient montées aux yeux sans prévenir.
Souvent, lors du "crac!" tant attendu, la réature avait le sourire aux lèvres.
S'il on pouvait appeler "lèvres" les deux bouts de chairs crasseux et difformes qui cachaient tant bien que mal la machoire atroce.
Un jour, il l'avait même surpris en train de pleurer.penser que la Créature avait des sentiments l'avait profondément ébranlé.Depuis ce jour, il avait essayé d'être plus doux, plus juste.Mais il ignorait tout de son malheur.
En vérité, la Créature avait ce jour là totalement réalisé que la Chose dans l'eau la représentait.Et...elle s'était trouvée hideuse, tout simplement.
Elle admirait secrètement les traits fins, la peau délicate et les yeux vifs du garçon.
Les années passèrent. le garçon devint un adolescent bien bâti.Il n'étaitpas beau, mais avait du charme.Il sortait beaucoup et c'était fréquent qu'il laisse la Créature seule de longs jours, avec pour seule compagnie un énormes tas de cadavres destinés à assouvir sa faim et son besoin de jeu. La Créature ne tenait plus en face, elle en voulait au jeune homme.
A chaque retour, il fallait au garçon un peu plus de force et de violence pour endiguer ses excès de colère.
Un soir, le garçon laissa un plus gros tas de cadavres que d'habitude.Elle hurla alors à la mort pendant des heures. Au fil des jours, elle s'habitua à la solitude et à l'enfermement.
Mais un jour, il n'y eut plus de nourriture.Elle attendit quatre jours et trois nuits que le garçon arrive.La quatrième nuit, elle se hissa tant bien que mal hirs de son trou.Elle se fit discrète, se fondant dans l'ombre de la forêt, traquant un quelconque gibier., même minuscule, pour assouvir la faim qui lui tenaillait l'estomac.
A l'aube, celui ci se présenta en la personne d'une Humaine. La Créature attendit longtemps, peut être deux heures, pour que la proie fut attrappable.
Soudain elle bondit, et lui sauta directement à la gorge.
Le gibier poussa un cri étranglé, et le sang chaud coula à flots dans la gorge de la créature.
La proie fut mise à terre, et agonisa pendant que la Créature la dégustait, prenant soin de malaxer chaque bouchée, laissant le goût fort emplir sa gueule, et lêchant les os avec un soupi de satisafaction. Mais le jeune homme arriva.D'un coup, il décoha à la Créature une claque formidable.celle ci riposta^par un coup de patte, mais déja, il avat sauté sur son dos et lui plantait ses mains dans sa "chair".
S'en suvi une bataille acharnée.Le garçon griffa tout le dos de la Créature, espèrant arracher sa peau repoussante.
L'enveloppe charnelle était gluante comme de la glaise et gluante, collante, elle adhérait partout.
Il creusa de ses mains dans cette espèce de boue, espèrant atteindre les muscles.Il se heurta à un paroi, solide mais souple, presque douce. Au moment où il toucha l'étonnante texture, la Créature cessa de se débattre. Il débarrassa qualques centimètres de la paroi du melange boueux.
La texture en dessous resemblait à de la peau. Humaine.
Il eût alors une idée.Il laissa sur place le corps de la femme morte, et emmena la Créature au lac.Il la fit entrer dans l'eau, et la frictionna comme il pût.
Au bout d'une heure se dessina la silhouette.
Quelques heure splus tard, la Créature ressortit de l'eau.
Une fois le mélange de glaise, de boue et de crasse mélangées, il restait une femme.
Une femme magnifique.Il tomba aussitôt amoureux d'elle.
Ils l'accueillirent avec joie, lui apprirent à parler, l'instruisirent.
la Femme et le garçon se marièrent quelque années plus tard. Tous deux, ils voulurent un enfant. Elle tomba enceinte.
Elle voulut accoucher dans la grotte, là où elle était née.
Il se tapit derrière les rochers, prêt à intervenir.
Elle donna naissance à un infiorme tas de boue, une créature gesticulante.
Le garçon restait planté là, stupéfait. Son enfant.
Soudain, la créature grandit, grandit, et broya sa mère, avant de l'avaler.
Alors le garçon s'enfuit en hurlant, il ordonna de boucher l'entrée de la grotte, et de laisser juste une ouverture pour jeter les cadavres...
LoR
Sam 6 Jan - 1:20
