Voici une petite nouvelle que j'ai écrite il y a déjà longtemps...
j'espère que ça ne vous dégouteras pas trop de mes écrits (par ce que le style est pas vraiment top)
Une lueur de tristesse passa dans ses yeux bleu azur. Son regard semblait figé, comme si plus rien ne comptait, comme si son âme n’était que néant. Assise sur un banc la jeune femme aux yeux azur balançait ses fines jambes galbées d’avant en arrière, dans un rythme monotone, tel un automate, reproduisant sans cesse le même geste. Ses longs cheveux blonds semblaient luire sous la faible lumière du seul lampadaire éclairant la scène, ils ondulaient légèrement sous le souffle glacé du vent qui faisait frissonner la belle solitaire. Ses fines épaules tremblotaient sous la morsure du froid, lui donnant un air misérable. Ce fait renforcé encore par sa tenue, un débardeur de couleur pale couvert de taches sombres semblables à du sang séché, ainsi qu’un pantalon de jeans troué par endroit, totalement usé. Son visage fin prit, peu à peu une teinte blanchâtre, et alors qu’elle fermait les paupières, une larme perla sur ses joues rougies par l’air de plus en plus froid, suivie bientôt par d’autre, inondant le visage à la mine triste de le jeune miséreuse. Alors qu’une nouvelle larme rejoignait ses camarades sur les pommettes saillantes, une fine main vint la cueillir, avant de l’essuyer en même temps que les autres. Dans un plissement de son nez droit, elle renifla bruyamment. Ses mains engourdies se frottèrent alors, essayant dans une veine tentative de se réchauffer. Frictionnant ses mains de plus en plus fort, sa température n’augmentant toujours pas, elle glissa ses longs doigts dans les poches étroites de pantalon et en ressortit un petit briquet rouge ainsi qu’un petit paquet contenant des cigarettes. Elle savait que ce n’était pas bon pour elle, que c’était mauvais pour sa faible constitution, mais elle ne pouvait plus s’arrêter, la nicotine était devenue pour elle indispensable, actionnant alors le briquet de ses doigts aux ongles rongés elle alluma sa « clope » et tira nerveusement une bouffée à travers le filtre de celle-ci. Ses lèvres pulpeuses bleutées par l’atmosphère hivernale de ce début de décembre s’entrouvrirent pour laisser échapper un souffle de fumée grisâtre. Ce geste laissa apparaître des dents étonnamment blanches. La fumeuse se coucha alors avec une moue ennuyée sur la surface lisse du banc, ses paupières agrémentées de longs cils se fermèrent, et sa main glissant lentement de son corps lâcha la sèche et tomba lourdement sur le sol dur. La poitrine généreuse de la jeune fille se souleva une dernière fois, dans un dernier souffle et s’affaissa. La vie l’ayant quittée à jamais. Petit à petit, le visage qui paraissait endormi
perdit le peu de couleur qui lui restait, et à terre, la cigarette à peine entamée se consuma puis s’éteins, tout comme la courte vie de la jeune femme.