Archblame

Les cloches de l’église Saint Matthew raisonnaient dans Archblame, une petite ville isolée non loin de New York. Le soleil se couchait sur l’horizon laissant ces derniers rayons éclairés la croix du cloché avant de disparaître. Les habitants rentraient chez eux comme si l’absence de lumière solaire était synonyme de terreur. Les volets et les portes se verrouillaient pour ne laisser qu’échapper des fentes, les faibles lueurs des bougies .

Au clairon des cloches, l’inspecteur Thomas Van Vaughtvil émergea, les yeux imprègnes de larmes et les cheveux ruisselants de sueur, d’un sommeil dû a sa narcolepsie chronique de ses trois derniers mois. Il alluma une bougie sur sa table de nuit puis se roula une cigarette. Les poutres en bois de son petit appartement étaient rongés pas les mites tandis que les araignées tissaient tranquillement leurs toiles sur les carreaux de la fenêtre. Dans l’unique pièce, se trouvait son bureau, recouvert de livres si peu catholiques qu’un religieux pouvait être pris d’une envie de flagellation. sur la tranche des reliures on pouvait lire L’Enfer de Dante, le Necronomicon ainsi que diverses documentations sur les sectes satanistes et sur la magie noire.

On toqua à la porte laissant une voie de jeune homme transpercer la planche de bois qui séparait l’appartement du palier." Inspecteur Van Vaughtvil , il faut que vous veniez a la morgue, on a découvert un nouveau corps ! " Thomas regarda l’astre céleste de la nuit. Le troisième en deux mois et toujours aucun indice.

Le médecin chef de l’hôpital d’Archblame releva la couverture. Le corps sans vie dépourvu de membre reposait dans le froid de son avant dernière demeure.

" - Inspecteur, bonsoir, nous avons besoin de vos connaissances en médecine où les chrétiens ne pourraient qu’aller en Enfer après avoir ouvert l’un de leur semblable !

Décrivant les sévices, le médecin chef ne put s’empêcher de se retourner pour vider son dîner. Le corps était comme sculpté, Van Vaughtvil en déduit que l’outil n’était autre qu’un simple scalpel. Et en conclut que l’homme était mort de ces tortures

Le messager s’avança vers le corps froid, l’horreur des tortures ne lui fit aucun effet, mais un détail le choqua

Le médecin chef ne put contrôler son ventre. Avalant une gorgée de sa flasque, Thomas pris la décision d’ouvrir le cadavre. Un coup de ciseaux lui permit d’ouvrir le ventre, des milliers d’insectes grouillaient et mangeaient distinctement le cœur, le foi et les poumons ainsi que les intestins. Son autopsie lui avait révélé que le corps était mort depuis environ une demi journée, pourtant, le travail des asticots en était a une journée.

De retour dans son appartement, il ouvrit l’enveloppe venant du commissariat, l’inscription runique y était recopié. Les symboles provoquaient un certain malaise, les formes ne ressemblaient a aucune écriture occidentale ni même mythologique. Sa pendule indiqua minuit passé, ne trouvant pas le sommeil , il entreprit la traduction avec l’aide de ses poussiéreuses pages reliés. Le temps coula sur lui comme le whisky dans sa gorge ne recevant jamais d’eau.

Le chant du cloché le réveilla en sursaut, la traduction n’avait toujours pas avancée, mais il s’avait qu’il connaissait cet étrange alphabet mystique. Tous les livres de sa bibliothèque étaient ouverts mais aucune trace des runes. Il alluma sa dernière cigarette . les allers et retour dans sa chambre ne le faisait avancer dans son enquête. Il trébucha brutalement et tomba le nez dans la poussière. Il scruta l’obscurité sous son lit, les rayons du soleil s’élevèrent dans le ciel pour faire apparaître la tranche d’un livre. En le prenant dans ces mains , il pût lire Les Mythes Par Delà Le Temps. En feuilletant les pages, il remarqua que ce livre était écrit dans le même alphabet que le message puis également traduit en anglais. Il entreprit spontanément la traduction de l’indice laissé par le meurtrier sur le lieu du crime. Après un heure de travail, il lut sa traduction :

Thomas Van Vaughtvil se rendit à la libraire d’Archblame, son recueil de poèmes était exposé en vitrine. Sa déduction lui a indiqué que le meurtrier était un érudit ou un homme de lettre, un homme qui connaissait très bien les mythes.

Le libraire, un homme de petite taille, présentait un visage sage qui rendait l’obscurité de ces yeux sans émotions, le regardait fixement pendant que l’inspecteur lui passait un vif interrogatoire. Thomas était persuadé que le criminel avait lut et acheté Les Mythes Par Delà Le Temps. Le libraire fixait toujours Van Vaughtvil puis répondit qu’il était le seul de la ville à le possédé. Le sculpteur de corps est peut être un étranger a la ville, pensât Thomas. Il demanda alors au libraire de lui donner une liste de tous les propriétaires d’un tel livre dans tout l’état. la sonnette de la librairie annonça la venue du jeune messager. Essoufflé par sa course, il demanda à l’inspecteur de ce rendre au plus vite au près du médecin chef

Sur la porte du cabinet du médecin, la plaque en or indiquait a l’aide de lettres noires : Docteur Philippe Warsaw, diplômé en lettres anciennes, diplômé à Harvard pour ces études en médecine. Le Docteur Warsaw expliqua à Thomas qu’en recousant le corps, après avoir vomi bon nombre de fois, qu’il avait découvert un morceau de parchemin intacte dans l’intestin rongé par les asticots. Une autre inscription runique faisait son apparition dans la résolution de l’enquête. Van Vaughtvil demanda au Docteur de ramené les deux autres corps ici. Refusant de profaner des tombes chrétiennes, Warsaw envoya le jeune messager.

" - Vous êtes diplômé en lettres anciennes, n’est ce pas ? Demanda l’inspecteur

La porte s’ouvrit laissant entrer le messager avec quatre autres hommes à la musculature démesurée, portant les deux cercueils des précédentes victimes. Les cris du prêtre raisonnaient dans les couloirs de l’hôpital" Damnation ! Retournez en Enfer ! Profanateurs ! " . Van Vaughtvil s’avança dans le corridor et empoigna le religieux par la soutane. " C’est l’Enfer que nous essayons de renvoyer dans les profondeur. Retournez prier vos saints car ici la lumière divine n’apparaît pas ! " . ces yeux et sa voie de dément fient taire l’homme d’église qui s’en alla, les mains jointes vers des prières inutiles.

Une ambiance glacial se fit sentir lors de l’arrivée dans la salle d’autopsie de Thomas Van Vaughtvil. Sans un mot, il prit le scalpel et ouvrit d’un coup sec, les deux morts décomposés non pas par le temps, mais par la horde d’asticots grignotant depuis plusieurs jours les entrailles des cadavres, qui ont subis les mêmes sévices et tortures que le troisième corps : le même regard à l’intérieur, les mêmes dessin non cicatrisé sur le corps… L’inspecteur pris dans ses mains nues les viscères putréfiées pour y trouver deux autres morceaux de parchemin , sur lesquels reposait une inscription runique.

Avant de décrypter les indices, Thomas décida de se pencher sur son nouveau poème, trois quatrains étaient écrits. Les vers ont commencé à s’étaler la veille du premier meurtre. Non pas que son style ai changé, il trouvait pour le moins particulier, l’ambiance sombre y était comme pour les précédents, mais ici, l’obscurité n’était mélancolique mais terrifiante !

Thomas sentait qu’il manquait une fin, depuis le commencement de son enquête, il avait arrêté d’écrire. A défaut d’inspiration, mais surtout de tabac, il s’en alla faire un tour en ville. La nuit commençât à tomber, il entra dans la boutique , mais avant qu’il ai pu demander ses cigarettes, le cri d’une femme perça le silence des rues désertes. Il se précipita vers la source du hurlement, regardant les ruelles vides pendant sa course, ne trouvant la femme , il s’arrêta pour reprendre son souffle. Soudain, il vit une masse sombre, tremblante sur les pavés froids, les yeux injectés de larmes tandis qu’une main était paralysée, montrant une chose, sans doute un homme. Le dernier rayon du soleil éclaira la chose pour dévoiler la véritable nature de ce qui a provoqué la stupeur de l’innocence. un buste se tenait en œuvre d’art dans le cul-de-sac de la rue Hollow. Le corps était animé grâce aux nombre démesuré des larves rongeant la peau du buste. Thomas appela du secours pour transporter la nouvelle victime dans la salle d’autopsie de l’hôpital.

Le rituel commença par le vomissement du médecin chef dû au dégoût de l’esthétique meurtrière, tandis que le jeune messager regarda le cadavre comme une œuvre d’art non déplaisante. Le scalpel en main, l’enlèvement des tripes ne dura que quelque secondes pour à la fin, sortir un morceau de parchemin déjà connu. A la place d’une longue inscription, y était marqué, semble-t-il, un seul et unique mot. L’indice entre les mains, l’inspecteur sentit sa tête tourner, son corps s’engourdit puis tomba sur le sol glaciale recouvert d’insecte.

"Pour repondre a ta question, il y a 7 episodes, donc il en reste deux! merci pour les flatteries, cependant c'est ma premiere nouvelle...peut etre il y en aurat d'autre.qui sait?" lestat